BD2 – exercice 4 – Jury

Histoire et techniques libres. Voici mon projet de fin d’année en BD2 à Saint Luc de Bruxelles.
Cette fois ci, les professeurs ont eu tout le loisir de voir l’avancement de mes planches comme ils le souhaitaient.
Je leur ai également fait remarquer que je n’avançais pas vite car je m’occupais en même temps de contrats rémunérés pour une couverture de roman fantasy et un design de site immobilier italien.








(la suite contient du spoil de ces 6 pages)
C’était aussi l’occasion d’utiliser Blender pour faire des décors.
Je voulais raconter une histoire autour du son (surtout de l’oreille interne, parce que j’aime bien dessiner des choses qu’on ne voit pas tous les jours) et dépeindre un personnage antipathique et aigri, mais qui le serait pour une vraie raison, dans une ambiance pas burlesque pour changer, avec un vrai fond d’inspiration de la vraie vie de cette année.
Ce personnage n’est pas moi, et je n’ai jamais été attaqué par un pétard.

Pour le jury j’ai voulu montrer plusieurs faces de ce que je peux produire. Les professeurs m’ont dit qu’il aurait été mieux d’utiliser un seul style, et d’en simplifier les contours comme je l’ai fait en première page.
On m’a fait remarquer dans la classe que cette histoire avait beaucoup de points communs avec celle des cérébrolésés. Cépafaux, le principe est le même: on suit un personnage traumatisé qui nous fait partager une partie de sa vie à la première personne.
Cependant, cette fois, le personnage n’est pas seul au monde, il a même une compagne qui l’aime; et bien que ça ne soit pas évident, on peut deviner un fond de gentillesse au personnage derrière sa carapace affective.
Aussi, son rejet de l’autre n’est pas clairement la conséquence de son accident. Les scènes qui lui sont désagréables le sont par sa propre interprétation.

Les profs ont trouvé que c’était du très bon, et que je m’étais plutôt bien démerdé pour faire comprendre, même si on a jamais vu de salle insonorisée avec des morceaux de mousse découpés, que dans cet endroit là il y avait un calme certain. (parce que j’avais exagéré les onomatopées, et que d’un coup elles disparaissaient)
Les membres du jury (des pros de la BD) ont trouvé certains passages très réussis, et même si ils n’étaient pas d’accord pour dire si c’était bien ou pas que j’aie utilisé plusieurs styles, ils ont dit qu’il y avait à creuser comme nous le rappelle à chaque cours notre prof de scénario entre deux « euuuuuuuuuuuh » , « faut creuser le potentiel » qui rappelons-le, est l’une des grandeurs définissant l’état électrique d’un point de l’espace. Son unité est le volt.

Hum.

La thématique du bruit, omniprésente, est traitée comme inhérente à la vie. On ne peut y échapper tout comme un être vivant ne peut fuir la vie qui le compose.
La mort ne serait pas une solution, puisque qu’elle ne supprimerait pas le bruit en gardant la vie.

Voici en quelque sorte ce qui se cache derrière cette histoire:
Il y a certaines choses pas toujours agréables avec lesquelles on ne peut que vivre tant qu’on se les cache, et leur tourner le dos ou les fuir ne rendra jamais notre vie meilleure, il faut savoir faire face et aller au delà pour enfin avancer…
et reprendre une activité normale, comme diraient les Guignols.

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