Malheur !

Un examen de fin d’année en BD1 à l’école Saint Luc de Bruxelles en fillière BD consistait à jouer une pièce de Samuel Beckett de 6 minutes: « Va et Vient » par groupes de 3 personnes.
Trop fun!
Seulement ça laisse quelques séquelles: quelques une des répliques sont devenues des références pour quiconque a essayé de retenir son texte, tant ces phrases peuvent avoir un aspect mystérieux ou sont en décalage total avec nos habitudes de langage.
Le texte est simple, les phrases courtes.
Trois bonnes femmes qui apparamment ne s’étaient pas retrouvées ainsi depuis des dizaines d’années, sont assises sur un banc, et quand l’une part du banc pour une raison floue (énervement? incontinence? bière?), les deux autres cassent du sucre sur son dos. Et elles y auront toutes droit.
On sent une volonté de raconter que les gens sont des lâches, que la vie c’est moche, que ces trois personnages dont on ne connaît que des surnoms, c’est peut être vous. Aujourd’hui, ou bien plus tard.
Ce qui est génial dans cette mini pièce c’est qu’elle laisse libre cours à de multiples interprétations scèniques et tonales car il est pauvre en didascalies. On peut en faire un mélodrame ou bien une comédie.
Voici le texte:



Maintenant, si j’entends quelque chose comme ça:
« malheur! », « Ru? » « Vi? » « Flo? », « taisons nous », « shhhhht! », « on ne lui a pas dit? », « plus ou moins », « elle ne sait pas », « Je sens les bagues » (ça c’est bien la plus étrange des phrases 😀 surtout que Beckett ne précise pas si il y a des bagues)
…alors je pense à cette pièce.
C’est grave docteur!

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *