[tuto] Organisation BD

1/3 Idée

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Pour mieux faire il faut avoir une idée précise de ce que l’on veut raconter.
Un concept, « la vie trépidante d’Aber le chinois gamer asocial »,
une supposition, « et si tout le monde pouvait lire dans les pensées des autres? »,
« et si tout le monde pouvait être heureux ? », enfin, un point de départ.
On devra savoir très clairement où et comment se passe le tout, à qui cette histoire s’adresse, quelle en est le message s’il y en a un, sous quelle forme le délivrer, et dans quel style graphique et narratif l’accompagner.

(il fait très peur ce bébé…)
Lorsque tout est clair pour vous, ou quand vous avez une vague idée d’où partir armez vous d’un stylo et d’une feuille de brouillon, voici déjà un tiers du travail de fait.

2/3 Réalisation

Sur cette feuille de brouillon (et non sur votre PC, vous aurez l’esprit plus reposé pour réfléchir)
écrivez toutes les idées que vous avez concernant votre projet.
Avant tout songez à la longueur de l’hitoire, et à combien de pages vous voulez lui attribuer.
Notez que plus votre histoire est courte, moins elle devra comporter de perssonages principaux, pour ne pas perdre le lecteur…
En général dans un long récit de plusieurs tomes les lecteurs n’apprennent que 3 à 4 noms en 100 pages.
Une description des principaux tournants dans le récit, les interactions, de quoi auront l’air les personnages, tout ce qui vous passe par la tête et enfin, le titre.

Préparez l’aspect graphique de vos personnages sur des feuilles séparées pour chaque personnage.

organisez vos idées en les recopiant sur ordinateur afin de les ordonner, de les déplacer, de les séparer, de les regrouper, pour des effets de suspens et de futurs flash-backs
d’en sortir un découpage par chapitre, PUIS un découpage par pages précis, Compréhensible par le dessinateur exécutant et donnant envie au lecteur de connaître la suite à chaque page.

Le dessinateur prévoit la mise en page de tout un chapitre sur une seule feuille pour voir avec globalité le chapitre, gérer le rythme des cases, préparer l’introduction et la conclusion du chapitre et sutrout veiller à ne pas mettre trop de cases par page et à bien répartir les dialogues et les abscences de dialogues.

Hop, partie tradtionnelle.
Équipé de mon criterium 0.5mm HB, de mon crayon à papier HB, d’un tas de feuilles A4, de ma règle, de ma gomme, et de ma fiche repère placée en dessous de la feuille et de ma feuille de chapitre je commence et termine les pages dans l’ordre.
En laissant en blanc les endroits où les lignes de mouvements peuvent être faites à l’ordinateur avec Photoshop et son « motion blur » ou bien son « radial blur ».
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Voici la planche repère que je place sous la planche sur laquelle j’opère (sans bistouri hin!!)
La zone rose est « l’espace régulier », toute case tracée en dehors de ce cadre doit être une « case suspendue », qui se continue jusqu’au bord de la feuille.
les cases suspendues sont souvent utilisées pour marquer l’accéleration de la narration, ou pour marquer une ellipse. (après cette case on saute dans le temps et l’espace)
Le milieu vertical: si une case commence un bord sur cette ligne ça casse le dynamisme de la lecture, tout comme lorsque l’on trace un horizon pile au milieu de la hauteur d’une case, l’œil ne peut pas se reposer dira-t-on.
Les lignes horizontales permettent une régularité dans la hauteur des lignes. Pensez aux pages mises en vis-a-vis comme dans un livre. Cémoche si les hauteurs font nimp.
Aussi, pour faciliter la lecture faites des espaces plus grands entre les lignes plutôt qu’entre les colonnes.
à moins que vous ne fassiez du yonkoma où les strips sont narrés de manière verticale et là il faudra faire plus d’espace entre les colonnes qu’entre les lignes.


Je trace d’abord avec mon critérium et ma règle (traits fins et secs)
les contours de TOUTES les cases de la page.
Mise au propre à la gomme.


Ensuite les bulles et les cartouches (encadrés) TOUTES les cases de la page, pour ne pas me retrouver avec des magnifiques contenus de cases où les bulles sont minuscules.

Enfin je m’attaque aux contenus des cases dans l’ordre de lecture, et uen fois que c’est fait je repasse les contours avec mon crayon à papier et ma règle (pas mon criterium, trop fin).

Voilà donc toutes les planches du chapitre faites, youpi !

On scanne tout ça et on complète sur le PC.

Retouches PC, gommage des imperfections, montage de décors récurrents, insertion d’image flash back, effets de vitesse, trames, coloriage, que sais-je.

Ajout de textes dans les bulles.
(voir le tutorial pour optimiser les textes et les bulles)

3/3 Partage

Voilà, vous avez vos jolies planches (ou non) avec une jolie (ou non) histoire.

Il est temps d’avoir des retours en partageant votre travail sur internet ou en demandant à vos connaissances des critiques constructives (ou non, enfin, si vous voulez toujours faire mieux il vaut mieux demander des critiques constructives).
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Dans le cas d’une BD pour un fanzine, internet vous servira à améliorer le tout avant sa publication dans le monde entier *o*.

Acceptez les critiques seulement si elles sont constructives.

Votre travail n’est pas parfait et il faut le comprendre pour faire encore mieux.
Ne faites pas attention aux critiques purement méchantes et dépourvues d’arguments comme « c’est dla merde! » « bouuuuh » « lol » enfin, tout ça.
Si vous vous faites recaler à un concours ou à un entretien pour un contrat de BD pensez que c’est en essayant toujours des choses différentes que vous progresserez et deviendrez meilleurs.
La persévérance, la passion, l’essai, c’est tout ce qui vous permettra de devenir calife à la place du calife ! Alors ne vous découragez pas et foncez!


N’hésitez pas à retravailler énormément les étapes de croquis et de construction scénaristique, la première idée n’est pas toujorus la meilleure.

Enfin, n’oubliez pas de dater vos travaux et ne jetez rien, même vos dessins les plus affreux.
C’est en les conservant que vous verrez vos progrès, ce qui est plutôt encourageant.


Ne passez pas trois plombes à dessiner les détails du reflet de l’ongle du doigt de pied d’un personnage minuscule dans le coin d’une case.
Ce n’est pas ce qui vous fera évoluer.
Ne vous perdez pas non plus à faire dix mille traits pour en marquer un seul que vous auriez pu faire si vous preniez votre temps.

la BD est un moyen de communication, souvenez vous qu’ une image vaut mille mots mais que ces mots ne seront pas forcément les mêmes pour tout le monde, alors trouvez le juste milieu entre l’ésotérisme et l’exotérisme de ce que vous avancez.

« Allez doucement, nous sommes pressés »

Et qui sait, les critiques ça peut vous donner des nouvelles bonnes idées *o*
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Dites moi si celui ci vous a été utile 🙂

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