Écrire une histoire et ses personnages, toute une aventure

Écrire une histoire est une aventure passionnante, mais c’est aussi un parcours du combattant.

Une histoire n’est pas qu’une suite de péripéties. Elle doit raconter quelque chose, servir un propos, nuancer des points de vue, mettre en avant des thématiques, avoir des personnages crédibles, leur permettre d’évoluer sans forcément mourir, et faire en sorte que les lectrices et lecteurs parviennent à comprendre ce qui se passe sans les noyer sous une montagne d’informations. Oui, ce n’est pas une mince affaire.

Doit on faire une histoire originale?

Il est quasiment impossible de raconter quelque chose sous une forme qui soit totalement originale.

Depuis les siècles que les humains savent écrire, et ne se privent pas de réécrire, ne pas avoir de structure originale est en fait beaucoup moins un souci qu’il n’y paraît. Recherchez une authenticité à votre récit plutôt qu’une forme d’originalité. Ce n’est pas parce qu’il existe déjà mille versions du petit chaperon rouge que vous n’avez pas des choses à raconter dessus, ou qu’on ne verra pas encore et encore des histoires propre à notre époque qui n’auraient pas pu être crées il y a de ça dix ans.

Que nous réserveront les histoires dans les années qui viennent? Vous pouvez les écrire!

Construire ses personnages

Travailler ses personnages est une partie à ne pas négliger. Il faut qu’à tout moment on puisse les distinguer, savoir ce qu’ils veulent et comprendre quand ils changent.
Vous pouvez prendre un sujet, puis articuler des arguments en sa faveur ou défaveur, et construire vos personnages autour de ces postures. C’est une façon de faire comme une autre.

Vous pouvez regarder comment sont définis les profils psychologiques si cela vous intéresse et vous demander comment cela s’appliquerait à vos personnages. Ils peuvent avoir des opinions très tranchées à l’origine, puis suite à un évènement ou plusieurs expériences, modifier leur avis et les curseurs qui les font agir.
Mais ce n’est pas forcément le cas, et cela peut être reproché par le public. Dans le cas où à la fin de l’histoire rien n’a changé par rapport au début, les lecteurs risquent de se sentir arnaqués: ils sont là pour vivre par procuration une histoire qui a un début, un milieu, et une fin.
C’est d’ailleurs quelque chose qui dépend grandement du type de récit, si vous faites un feuilleton ou un court métrage ce ne sera pas du tout pareil. Certains genre d’histoire ayant été créé pour être vus dans des quotidiens du petit écran ou du journal, ils avaient pour objectif d’avoir des personnages très constants et sans évolution majeure pour que l’on puisse les suivre sans être nécessairement assidu.

Les personnages changent dans le temps

En bande dessinée aussi, on s’attend à ce que les personnages ne changent pas du tout d’apparence ou ne changent pas du tout le cours des choses dans leur ensemble, de façon systémique, sans quoi on ne suivrait plus leurs épisodes. Une grande ville est pourrie par le crime, un super héros s’y oppose en les dégommant un par un mais ne parvient pas à s’attaquer à la source du problème et doit donc ad vitam dégommer des méchants issus de cette espèce d’usine à super villains sans jamais s’attaquer à ses rouages.

C’est un reproche que j’ai lu qui est fait aussi à tous les (super) héros mais qui tient en fait en majorité au format de publication et à un contexte politique défavorable à l’introspection systémique plus qu’à une paresse scénaristique selon moi. Quoique. Les deux sont très liés, surtout dans un monde où écrire un livre ne vous garantit absolument pas un revenu de base pour toute votre vie.

Construisez une vie propre et une personnalité aux personnages

Essayez aussi des modèles pour vous lancer des idées juste en remplissant des propriétés de vos personnages dans un tableau.
Par exemple:
– Nom
– Prénom
– âge
– taille
– yeux
– cheveux
– description résumée
– tempérament
– lien avec sa famille
– classe sociale
– hobbies
– évènements marquants
– objectifs
– obstacles
– évolution du personnage
– façon de parler
– habits
– aime
– n’aime pas
– profil psychologique OCEAN
– ouverture
– consciencieuseté
– extraversion
– agréabilité
– névrosé

Essayez avec des personnages que vous avez déjà utliisé, sans forcément remplir tous les champs, cela vous permettra de voir une nouvelle lumière sur eux.

*** Faites des arcs narratifs

Habituellement on propose une structure narrative générale de la sorte pour avoir une vraie structure:
– situation initiale
– évènement perturbateur
– récits des conséquences et évolution des intrigues jusqu’à leur résolution
– conclusion, épilogue

C’est aussi vrai pour une histoire de cul fétichiste d’un soir qu’une épopée fantastique des Hobbits apprenant l’alpinisme et la géopolitique à travers les Terres du Milieu.

On parle généralement de « début, milieu, fin », ou de « thèse, antithèse, synthèse », en commençant par une scène d’exposition qui doit montrer ce qui est considéré comme normal dans l’univers du récit en expliquant le moins possible, mais vous apprendrez très vite qu’il n’y a pas de recette miracle et qu’un peu d’audace est souvent bienvenu. Ceci dit, c’est un bon moyen quand on débute de poser ses intrigues dans un cadre ultra simple comme celui-ci.
Fun fact, le terme yaoi est un raccourci d’une phrase signifiant à la base « pas de début, pas d’intrigue, pas de dénouement », avant d’être un genre de récit racontant des romances et du cul entre hommes dans des fanzines. Bref.

Vous pouvez développer des arcs narratifs liés uniquement à des personnages, consacrer des scènes de chapitres selon différents points de vue, jouer avec le temps en faisant en sorte que l’intégralité de l’histoire se passe la même journée, mais vue par différents personnages, ou par un seul qui se demande comment sortir de la fête de la marmotte et en profite pour devenir quelqu’un de meilleur alors qu’il est motivé par la séduction d’une belle blonde.
Les choses se passent différement selon le genre dans lequel vous écrivez, et il est souvent conseillé de se tenir à un seul genre pour ne pas perdre les lecteurs. Drame, comique, tranche de vie, conquête, documentaire, romance, érotisme, parodie, action, thrillers, les histoires de RPG, les journaux personnels, la jeunesse, les premières lectures, les romans pour ados, les essais intimistes d’auteur aussi… chacun de ces genres porte en lui des codes façonnés par des tas d’histoires qui se font références entre elles et en jouent. Vous aussi, jouez en. On est quand même pas venus là pour beurrer les sandwichs.

Mettons que vous ayez une histoire en particulier sur laquelle vous voulez avancer.
Essayez de lister les intrigues contenues dans votre histoire en de très courtes phrases, pour voir quelles sont les étapes clés. Ce sont d’excellents moyens de définir des scènes de chapitre et de repérer les proportions à consacrer à chaque partie.

Vous pouvez adapter la structure de base en gardant en tête qu’il n’y a pas besoin de raconter l’intégralité de la vie de tout le monde pour faire une histoire. Regardez les pièces de théatre ou les billets de blogs dessinés. Essayez d’abord de vous lancer dans des histoires très courtes. C’est important de commencer petit si vous voulez apprendre de vos propres erreurs. La plupart des artistes que je connais, très inspirés par des récits interminables souhaitent faire de même, mais c’est une mauvaise stratégie.

*** Réexaminez vos écrits plus tard

Relisez vous, utilisez des correcteurs d’ortographe et de grammaire, comme Grammalecte dans LibreOffice. Gardez la main sur les fichiers de vos écrits, faites en sorte qu’ils soient automatiquement sauvegardés et que vous puissiez facilement revenir dans le temps. Et laissez vous le temps de relire plus tard pour avoir un regard neuf, plusieurs jours plus tard. Annotez vos écrits pour définir ce qui vous y déplait et demande d’être retravaillé. Faites plusieurs supports de textes pour noter vos remarques de façon générale ou plus ciblée sur une partie du récit.
Oui, cela demande de s’organiser un peu, mais généralement vous vous en sortirez avec un logiciel de traitement de texte et un agenda, ou juste quelques feuilles de papier et un crayon. Comme vous préférez, et surtout, comme ça vous parait utilisable au quotidien.

Apprenez à ne pas tout dire, à formuler les choses de façon subtile, ou crue, à disperser des indices, à repérer les redites qui n’apportent rien, à faire s’affronter des visions différentes incarnées par des personnages antagonistes.
Regardez comment les thématiques de philosophie sont abordées différemment selon les époques alors qu’elles parlent de sujets intemporels: la vérité, la réalité, la liberté, la technique, le désir, le bonheur, l’éducation, l’éthique, le féminisme, l’histoire, le travail, les sciences, la logique, la pratique, le care, le droit, l’altérité, les limites de nos connaissances, l’oubli, la différence entre la forme et la fonction…
Beaucoup d’histoires sont des déclinaisons autour de quelques thèmes philosophiques, certains théorisent les choses en les simplifiant au maximum en disant que toute histoire ne parle que de désir et de mort, d’Eros et de Thanatos. Parce que quand on dit des trucs en latin on ne peut pas se tromper, nesspa?

Je me rappelle de cours de scénario quand j’étudiais la BD à Bruxelles, voici quelques citations:
#+begin_quote
Tant que les personnages sont intéressants, leurs histoires seront intéressants
#+end_quote
On y a vu des notions importantes autant au cinéma qu’en écriture de texte, ou de récit illustré.
#+begin_quote
On attend des personnages d’un récit qu’ils soient mis face à des épreuves toujours plus difficiles avec de moins en moins de moyens pour y faire face.
#+end_quote
On dirait aussi une description de ce qui nous arrive avec le changement climatique, ha ha! C’est un bon moyen de creuser les ressources de vos personnages et de faire comprendre leurs choix. On peut par exemple prendre une situation conflictuelle banale, se demander comment réagirait quelqu’un de normal, et choisir de suivre un récit où un personnage, justement, réagirait autrement pour voir ce que ça donne. Ce n’est pas forcément une option pertinente, mais c’est une astuce pour essayer de raconter les choses.

On peut aussi aller physiquement se frotter au monde réel pour enrichir ses histoires:
#+begin_quote
Il faut que vous alliez sur place quand vous voulez raconter ce qui se passe dans un lieu de votre histoire, ne restez pas toute la journée devant un bureau. Si vous voulez dessiner l’histoire de cheminots qui mettent du charbon dans une locomotive pendant l’hiver, allez sur place, rencontrez des personnes, sentez la chaleur du feu dans la cabine devant vous, et le froid du vent dans votre dos. Partez de personnes réelles pour contruire les caractères de vos personnages.
– Peter Schuiten, rencontré pendant mes études de BD
#+end_quote

Travaillez les façons de parler, les tics de language, les gestuelles, la façon de se déplacer ou de penser de vos personnages pour qu’on les distingue vraiment. Pas besoin d’en faire des caisses, mais pensez-y.

Les gens ne sont pas omniscients, et ils viennent d’un certain environnement social qui en général ne se mélange pas aux autres. Étudiez un peu la sociologie, voyez comme on fait de nécessité raison pour rester dans un environnement mental et matériel qui correspond aux goûts que l’on a appris à aimer malgré nous.
Comparez les privilèges à la naissance, les différentes sortes de capitaux à leur disposition, et les angles morts que vos personnages ne seront pas en mesure de comprendre au premier abord. Je ne saurais que vous recommander les résumés et le livre de Bourdieu sur La Distinction qui détaille tout cela.

#+begin_quote
Tant que les personnages sont les mêmes, je ne suis pas inquiet quand à ce que feront les scénaristes dans l’adaptation.
– auteur de Love Hina
#+end_quote

Construire une histoire et des personnages peut se faire en structurant son récit et en utilisant des modèles dans une simple feuille de calcul, dans une structure de notes avancée, dans un logiciel de prise de note spécialement dédié.
En tant qu’écrivain on a aussi besoin de pouvoir définir les avancements de l’écriture dans certaines zones, annoter les textes, voir une trame, définir des intrigues, savoir où on en est de ses objectifs de durée, pouvoir mesurer les parties, corriger le fautes simplement et dans notre langue.

Certains logiciels proposent cela, et utiliser un language avec des balises est un atout. Mais avant de céder aux sirènes des applications en ligne, rappellez vous que ce n’est pas une garantie de pérennité. Les documents google drive par exemple se réservent le droit de vous bloquer l’accès à vos documents si l’envie leur prend, que ça s’est déjà produit, et qu’il n’y a aucun moyen de recours.

Si vous avez déjà pratiqué l’écriture, vous savez sans doute que Rome ne s’est pas faite en un jour, et qu’il est courant d’écrire une partie, puis de sauter à une autre, de retaper un bout, puis un autre, de mettre à la benne une partie, de réorganiser le tout, de ne pas savoir comment dire certaines parties, de vous questionner sur comment réagiraient vos personnages et ce qu’ils peuvent faire pendant le temps d’un passage qui ne les concerne pas et de partir à redéfinir un bout de leur histoire suite à ça, de noter des idées sans les développer pour le moment, de placer des indices en amont après avoir écrit une scène sur la fin, de laisser mûrir la réflexion, d’essayer de voir comment d’autres structurent, de dessiner des lignes de temps… C’est parfaitement normal.
Les allers et retours dans l’écriture permettent à votre histoire de gagner en cohérence.

Un regard extérieur capable de faire des critiques constructives sera d’une grande aide. J’insiste sur « capable de faire des critiques constructives » 😉

Autre astuce: bien qu’il soit plaisant d’écrire, ce ne sera pas une partie de plaisir à tous les étages, certaines étapes demanderont considérablement plus de travail et vous demanderont de l’introspection et du courage pour changer. N’espérez pas que vos proches aimeront sans condition tout ce que vous aimerez, c’est important quand on débute d’être soutenu et encouragé plus que nécessaire pour éveiller de l’intérêt dans une activité, mais ce n’est pas ce qu’on attend d’un adulte. Apprenez à recevoir les critiques sans vous sentir menacé personnellement. Vous racontez des choses personnelles, cela ne vous autorise pas à être un trou du cul quand quelqu’un vous suggère que ce serait mieux de le raconter différemment, ou vous dit très honnêtement qu’il ne trouve pas ça bon ou qu’il ne comprend pas ce qui se passe dans l’histoire.
Les retours constructifs sont précieux pour vous améliorer, c’est peut être dur à entendre, surtout quand on est étudiant et que l’on découvre que jusque là on était pas entouré de critiques professionels et pertinents. C’est l’occasion de faire mieux et de raconter des choses qui ne sont pas uniquement issues de notre expérience, d’en apprendre d’avantage sur les sujets qui nous intéressent, et de s’inspirer du meilleur comme du pire.

*** Relax, take it easy

Ne vous mettez pas trop la pression. Jetez des idées sans vous dire que vous devrez absolument les développer ou les appliquer. Laissez de la place aux choses qui vous plaisent, autorisez vous à les envisager juste pour le fun. Notez des trucs, même si vous allez les jeter par la suite. Faites un tour, marcher est un très bon moyen de ne pas bloquer sur un bout de récit. Ou du vélo, ou ce que vous voulez qui vous permet de changer un peu d’air, idéalement tous les jours.

*** Vous n’êtes pas une conscience pure et isolée du monde

Vous n’êtes pas une sphère isolée entre les galaxies tel que débute tout intitulé d’exercice de physique, nos inspirations sont importantes, nous sommes issus d’un certain historique et avons nous aussi une influence sur d’autres malgré nous. Chercher à le nier ne vous aiderait aucunement dans vos écrits.

À une époque je croyais que moins je lisais ou regardais comment se théorisaient les oeuvres d’autres gens, plus je serai en mesure d’exprimer quelque chose de personnel « sans influence ». Ça ne fonctionne pas bien, c’est un bon moyen de ne pas s’améliorer. Et c’est dommage d’ignorer les super travaux faits par d’autre, qui ont trouvé des astuces utile il y a de ça parfois des miliers d’années.
#+begin_quote
Tout est écrit mais rien n’est compris
#+end_quote
Comme dirait un certain Belge « lire un livre est en fait le meilleur investissement de temps que vous pouvez faire, cela permet de vous imprégner de l’expérience de toute la vie d’une ou plusieurs personnes en seulement quelques heures ».
*** Garez la maîtrise de votre attention.
Cependant, un point où il est bénéfique de s’isoler c’est d’apprendre à regagner la maîtrise de son attention en supprimant les notifications de son téléphone. Voire, apprendre à vivre déconnecté, pourquoi pas écrire à la machine ou sur un papier, construire une routine avec un emploi du temps, ou pas. Mais une chose est certaine, aucune vibration de smartphone ou des appels intempestifs ne vous aideront à écrire tranquillement. Essayez le mode avion. Essayez de voir dans les paramètres du téléphone la section « notification » et désactivez tout. Vous n’avez pas besoin de ces conneries.

Essayez de mettre votre téléphone dans une autre pièce, vous allez survivre. Vous n’avez pas besoin d’un flux d’info pétées en continu ou de répondre à quelqu’un qui a tort sur internet. Définissez des règles avec les autres personnes qui vivent avec vous, changez de lieu pour travailler, essayez de sortir des idées à l’oral avec un logiciel de transcription, faites des listes, changez d’activité physique, changez les idées, les possibilités sont nombreuses.

Si vous aimez lire du mangasse, il en existe un particulièrement fourni sur le sujet de l’écriture d’histoire et de personnages qui met en perspective des façons radicalement opposées de pratiquer l’écriture que je vous recommande chaudement: Bakuman.

Enfin, inspirez vous d’autres artistes et décortiquez comment ils ont fait, notez ce qui vous plaît, faites des schémas, des dessins pour comprendre, et apprenez à ne pas être juste en admiration béate face aux gens talentueux. Essayez de saisir ce qu’elles et ils ont fait. Notez des références à des oeuvres, sauvegardez des pages web qui vous semblent notables pour votre oeuvre, faites une bibliographie.

J’aime bien voir comment d’autres disciplines construisent leur communication ou leur projets, que ce soit en biologie, en architecture, en ingénierie, ou avec des gens qui font des vidéos pour critiquer les films voire les nanars avec plus ou moins d’humour et de bonne foi. Beaucoup de disciplines peuvent nourrir votre réflexion dans d’autres domaines. C’est souvent comme ça que ça se passe dans la recherche scientifique d’ailleurs.

Soyez fous, vous pouvez même demander directement à d’autres auteurs comment ils et elles font, à distance ou en allant à leur rencontre. Vous verrez que la plupart du temps ils seront ravis d’en discuter.

N’ayez pas peur du mot fin.
Les histoires se finissent, certains auteurs auront du succès uniquement sur un de leurs titres, sur une saga, certes, mais il faut savoir avancer aussi en tant qu’auteur ou autrice. Laissez vous de la place pour grandir en tant qu’artiste.
À vous de jouer.

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