On y avait pas réfléchi depuis les vieux phiLOLsophes comme Aristote il y a plus de 2300 ans qui avaient dénombré les sens par « la vue, l’ouïe,l’odorat, le gout, le toucher ».
Mais on en a davantage. Tout le monde n’est pas encore d’accord sur le nombre exact, ça va de 9 à 21.
Ce qu’on appelle sens se définit comme ceci: « tout système composé d’un groupe de cellules capables de recevoir un phénomène physique et de les relier à une région dédiée dans le cerveau pour les interpréter ».
Par exemple si vous fermez les yeux et que vous voulez toucher le bout de votre nez avec l’index de votre main droite ce n’est pas le sens du toucher qui va vous indiquer où se trouve le bout de votre nez. Nope, c’est la proprioception l’abilité à connaître la position d’une partie de notre corps.
C’est la négligence de ce sens qui fait que vous vous prenez souvent les portes ou les pieds de chaise. ou que vous marchez sur les gamins. (hannn) C’est grâce à ce sens aussi que vous pouvez monter un escalier en portant un objet qui vous empêche de voir où vous mettez les pieds.
Il y a aussi le sens de l’équilibre géré par l’oreille interne où un fluide en contact avec des microcils permet de savoir où se situe le sol, ou du moins le sens de la gravité, ce qui peut perturber certaines personnes dans les transports.
la thermoception: ressentir le froid ou le chaud.
la nociception, ressentir la douleur (et ainsi éviter de perdre des membres, on suppose que des être dépourvus du sens de la douleur disparaissent plus vite de la biosphère)
On a aussi le sens de la tension musculaire, du gonflement des vaisseaux sanguins, détecter l’orientation et la variation de champ magnétique,(ce qui fait qu’on peut savoir où est le nord dans un lieu inconnu et sans voir le soleil ni savoir l’heure, on pourrait dire le sens de l’orientation) les sens de la faim et de la soif, celui qui vous informe de la liquidité/viscosité/solidité d’une chose qui vous touche, ainsi que des récepteurs chimiques pour réagir aux hormones, qui doivent donc compter comme un sens chacun selon cette définition. Le sens de la perception du temps est controversé.
Du coup je me demande si à l’opposé de la nociception il y a un sens du plaisir, à moins qu’il s’agisse également de l’interprétation de neurohormones.
Concernant le goût vous avez sûrement entendu dire que l’on pouvait dessiner des zones sur la langue qui détectent le sucré, le salé, l’amer et l’acide. Ces dessins ont été réalisés après une étude portée sur une quarantaine de personne durant le 18e siècle et une étude récente (que je ne retrouve pas) a montré qu’avec un échantillon de testeurs plus grand il n’y avait pas de plan général possible sur les sensibilités au gout et que chaque région de la langue pouvait ressentir tous les goûts, ensuite c’est selon la personne. Maintenant nous avons l’umami et la science cherche à savoir si le gras à son goût propre.
il a longtemps été cru que l’abilité à pouvoir rouler sa langue était déterminée génétiquement mais une étude de 1975 sur des « vrais » jumeaux à montré que non.
Enfin, cette année on peut dire adieu au clivage des cerveaux par genre. Les experts le savaient depuis longtemps, mais le peuple était persuadé que les hommes utilisaient davantage leur lobe droit et les femmes leur lobe gauche (alors qu’en fait, les deux côtés communiquent en permanence, même si on peut vivre avec un lobe en moins).
Comme c’est commode, simple à retenir, que ça convient aux clichés comme quoi les filles sont des pipelettes et les hommes des attardés du langage on pense que puisque la science nous le dit dans Voici / biba / elle ,c’est que c’est vrai.
Il ne s’agit plus de savoir si une chose est innée ou acquise, car il y a toujours un peu des deux dans ce qui construit une chose aussi complexe qu’un comportement. Simple démonstration: vous connaissez sans doute le cliché du gay (homosexuel mâle) plein de mimiques qui se tortille et finit ses phrases avec des -han. Beaucoup croient que c’est parce qu’ils sont attirés par des hommes que la nature -via leur gènes – leur dit de se comporter comme des « femmes normales ».
Voilà, vous avez sûrement déjà entendu quelque chose comme ça, et pareil pour les lesbiennes qui se comportent comme des « hommes normaux ». Et bien le souci dans cette analyse c’est qu’un gay qui ne se comporte pas comme une théière vous avez bien moins de chance de le voir.
C’est avec différents biais que chaque année on publie des études qui font le buzz mais qui n’ont aucune rigueur scientifique, dont les résultats sont là pour prendre tout le monde pour plus con qu’ils ne le sont, et surtout ne jamais remettre en question les clichés établis.
En voici une bonne floppée dont vous avez sûrement entendu parler, voire accepté et répétées sans y avoir réfléchi. Ces études à la con qui nous prennent pour des connes.
(la Gwendoline, c’est celle qui est attachée sur l’image)
Par exemple, on dit que les femmes ne sont pas bonnes en maths, qu’elles sont littéraires cérébrales pour les encourager au calme, à la passivité, à être femme au foyer. On les paie moins pour être dépendantes des hommes. On leur dit qu’elles doivent se faire inviter,qu’elles doivent recevoir des cadeaux régulièrement, que c’est à l’homme de la rappeler, que c’est à lui de choisir quoi faire quand on sort ensemble. Mais se faire acheter, ah ça non, c’est sale y’a que les putes qui le font. Et être pute c’est très très pas bien du tout! On dit que même toutes petites elles sont naturellement plus sociables et enjouées que les petits garçons.
(illu : arthur de pins) Personne n’est là à se demander si ce n’est pas juste une projection de notre idée à nous de ce que doit être un homme ou femme. Derrière ces études il y a toujours un message caché du genre « c’est comme ça qu’il faut être, puisque la nature elle même vous le dit, ne soyez pas contre-nature« .
Peggy Sastre, au delà du féminisme, à réalisé que malgré son intention de faire disparaître les viols (de femmes mais aussi d’hommes) de la surface de la terre, éclairée par des explications issues de mesures vérifiées et vérifiables, elle se heurtait à une incompréhension continue de personnes qui ont pourtant les mêmes intentions. Voici donc une liste de 5 erreurs que l’on peut faire en lisant un résultat d’étude scientifique.
Réactions face à l’évolution
La science ne peut être valide sans rigueur. On devrait donc se préoccuper d’apprendre ce qui rend valide une étude plutôt que d’en réaliser des tas biaisées de toutes parts et donc fausses, qui ne font pas avancer les moeurs dans un sens qui bénéficierait à ceux qui en ont besoin. Tant qu’on financera des études en écrivant les résultats avant d’avoir réalisé les expériences et recueilli les données la science sera de la pseudo science (en cosmétique par exemple) et génèrera des impostures (c’est à dire de la grosse connerie, de la menace tacite, ou de l’atrappe couillon où vous pourrez à loisir dépenser tout ce que vous possedez, et même ce que vous ne possédez pas) qui fera autorité de la même façon que les charlatans font leur beurre en employant des mots un peu bizarres ou des contextes exotiques.
Vous pourriez me dire « hey mais c’est pas très gentil de retirer leur rêves de surnaturel aux gens en leur montrant que c’est de la grosse connerie aussi purement et simplement, à quoi vont ils rêver maintenant? Comment vont ils supporter leur quotidien trop trop dur maintenant que personne ne leur dit quoi faire? »
C’est bien simple, si ils comprennent l’enjeu de ne pas se faire avoir et qu’ils prennent conscience qu’ils n’ont pas besoin de béquille quand on peut tenir debout tout seul ils verront tout de suite qu’il est plus simple d’avancer quand on n’est pas encombré de superstition et d’autres oeillères.
Vaut il mieux rester dans l’illusion toute sa vie ou bien se dire qu’on devrait profiter du temps qu’il nous reste pour regarder les choses en face? Il est toujours possible de commencer.
Ce qui permet tout autant de rêver, les déceptions en moins, la liberté en plus.